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OtfriedZic
12 janvier 2013

La musique en temps de guerre

La question qui nous préoccupe actuellement en classe de troisième est celle de savoir ce que font les artistes en temps de guerre, qu'ils vivent le conflit à l'intérieur d'un pays en guerre ou de loin (en exil par exemple).

Et pour débuter notre séquence nous écoutons (et chantons avec un certain plaisir) un chant va-t-en-guerre célèbre, datant de la veille de la Seconde boucherie mondiale (1939) : "Nous irons pendre notre linge sur la Ligne Siegfried". Chanson où les "Tommy" (les anglais) et les "poilus" (on se souvient des soldats de la première boucherie mondiale) se moquent des "Fritz" (comme si tous les allemands portaient le même prénom !). Réduction simpliste que ces trois surnoms, mettant tout un peuple dans un même sac ! Rappelons que la ligne Siegfried est l'équivalent allemand de la ligne Maginot.

Il s'agit donc un air, léger, gai et entraînant, sur un rythme de marche militaire, comme peuvent en brailler tous les va-t-en-guerre, grandes bouches de toutes les guerres de toute la planète. Et les pauvres trouffions de croire à ces sornettes que l'on ne fera qu'une bouchée de l'ennemi et qu'on sera de retour pour la noël, pour la Pâques, ou pour la Trinité. On connaît la suite de l'histoire...

Voici le texte : On Ira Pendre Notre Linge.pdf

Rappelons que cette chanson franco-britannique fut entonnée gaiement par les deux armées au moment de monter au front.

On entend dans la version française de Ray Ventura la citation, par l'orchestre de fanfare, d'une chanson traditionnelle du XVIIIième siècle "Malbrough s'en va-t-en guerre". Curieux clin d'oeil aux alliés anglais, puisque dans cette contine enfantine les français se moquaient de leur ennemi de toujours ! Mais quand donc en aurons-nous fini de nous moquer les uns des autres ? Vaudrait peut-être pas trop chercher les supers-puissances qui détiennent l'arme atomique, desfois qu'ils seraient susceptibles !

Nous avons également chanté le chant des partisans.

Le chant des partisans (Anna Marly/Maurice Druon/Joseph Kessel)

Cette chanson est composée à Londres en 1943 par Anna Marly, une chanteuse d'origine russe. Les paroles françaises sont de Joseph Kessel et de Maurice Druon (deux écrivains français réfugiés en Grande-Bretagne). La chanson devient vite, grâce aux ondes de la BBC, l'hymne de la Résistance. la résistance française

La mélodie, très simple, donc aisément mémorisable par tous les combattants, consiste en deux phrases musicales suivant la structure AABB. On sent un rythme de marche qui donne à la chanson son caractère d'hymne sérieux. La forme est strophique sans refrain. Les vers sont longs : 14 et 15 pieds (syllabes). Le langage est populaire, familier.

Anna Marly a une voix théâtrale. Elle est accompagnée d'un chœur qui chante la mélodie bouche fermée. Le rythme de marche est frappé sur une caisse-claire. Il y également un accompagnement à l'accordéon (instrument populaire).

Cette mélodie fut également sifflée. En effet l'occupant allemand brouillait régulièrement les émissions radio émises d'Angleterre : ils arrivaient à brouiller les voix mais non la mélodie sifflée.

Voici le texte : Chant des Partisans.pdf

 

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